Plus d'encre...

Yuki était installé confortablement a écrire dans sa cabine, et ce depuis plusieurs jours. Bien sur elle avait pris le temps de manger dormir et se laver. Mais elle n'avait pas réellement quitter sa cabine depuis un certain temps déjà. Noircissant des pages et des pages entières. D'abord elle avait fait une fiche pour ses personnages principaux, avec leur caractéristique. C'était beaucoup plus facile pour elle comme ça. Elles étaient souvent modifié en cours de route, mais cela faisait une bonne base. Ensuite elle avait fait de même pour les lieux, faisant pas mal de recherche, ici et la pour étoffer un peu le tout. Et elle s'était ensuite attaquer a l'écriture de son nouveau roman. C'était étrange, car sa main semblait bouger toute seule sur le papier. Traçant des mots et des phrases sans discontinuer. Vu de l'extérieur elle avait sans doute l'air d'une folle. Mais elle était comme ça. Quand elle était inspiré, elle écrivait vite. Bon ce n'était pas parfait du premier coup. Mais souvent le premier jet n'était pas trop mal.

Elle écrivait sans cesse, prenant seulement deux trois minutes de pause de temps en temps, mais guère plus. Et soudain, la panique. Son stylo dont l'encre était noir, commençait sérieusement a faiblir. Passant du noir foncé, a un gris qui s'épuisait. Et ce qu'elle redoutait arriva. Son stylo tomba en panne sèche. Plus d'encre. Elle poussa un grognement de frustration et se mit frénétiquement a en chercher un autre dans ses affaires. Quand elle eut retourner toute sa cabine, elle ne put que constater l'évidence. Elle n'avait pas un seul stylo. Elle poussa un long soupire et sortit de sa cabine en trainant les pieds. Elle allait devoir se rendre a la boutique pour en acheter un nouveau. Un fois arrivé a bon port, elle se mit a chercher son bonheur. Avec beaucoup de mal, il fallait bien l'avouer.

Alors ça, c'était la pire chose qui aurait pu arriver pendant le voyage. Plus de pellicule. A force de photographier la mer, le ciel et le bateau, il avait vidé sa pellicule (et ne savait même pas où il pouvait les développer dans le coin) ainsi que celle de rechange. Résultat, il ne lui restait que son appareil photo numérique mais il ne s'agissait pas là de l'appareil photo que son père lui avait offert quand il était parti pour l'Angleterre alors il n'avait pas du tout la même importance à ses yeux. Même si le numérique prenait aussi d'excellentes photos (parfois même meilleures), ce n'était pas pour autant qu'il allé négliger son précieux appareil qui commençait à dater un peu mais qui marchait toujours aussi bien.

En plus de ça, il réalisa soudain qu'il manquait de pile pour son mp3, un jour, il se mettrait à la technologie moderne qui se recharge sur ordinateur, et il allait falloir qu'il aille en acheter s'il voulait travailler ses mathématiques (pourquoi diable des cours de math en école d'art, il n'avait jamais compris) avec un peu de son. Il dû donc se résoudre à aller jusqu'à l'une des boutiques du centre commercial pour acheter piles et pellicules ... s'ils en avaient, ce qui n'était absolument pas dit. Croisons les doigts comme ça se dit parfois parmi les gens superstitieux. Où étaient ces fichues piles, il y en avait forcément, c'était LE truc à avoir dans un magasin ! Et LE truc qu'on ne trouvait jamais quand on en voulait.

Feuilles de papier, classeurs, baguettes ... Pourquoi est-ce qu'il n'y avait pas ce que lui cherchait ? A croire qu'il y avait un complot organisé dans le seul but de l'embêter aujourd'hui. D'abord il réaliser que son appareil chéri refusait de prendre des photos du paysage, ensuite sa musique c'était arrêté en plein milieu de sa chanson préférée et maintenant ça ! Le bonheur de fouiller les rayons des magasins pour trouver quelque chose qui est sous notre nez mais que l'on ne remarque pas ... Merveilleux.

"Où sont ces abrutis de pellicules ?!"

Et voilà qu'il parlait tout seul ... Ou plutôt qu'il grognait tout seul dans sa barbe. Rester calme ... Ce n'était pas le moment de shooter dans la porcelaine, même s'il n'y en avait pas sur son passage. Il détestait vraiment les magasins de temps en temps.

Yuki était totalement perdu dans les méandre des rayons du magasin. Comment un magasin sur un paquebot pouvait être aussi grand, aussi spacieux. Bon fallait aussi avouer qu'elle n'avait aucun sens de l'orientation. Ou avait il put mettre les stylo, il ne lui fallait même pas un stylo sophistiqué. Juste un stylo noir a encore normal. Un stylo quoi. Mais non, impossible de mettre la main dessus. Et en entrant dans un nouveau rayon elle vit qu'elle n'était pas la seule a chercher quelque chose dans les rayons, un jeune homme blond semblait aussi perdu qu'elle. Elle se demandait bien ce qu'il pouvait chercher. Mais timide comme elle était elle ne lui demanderai jamais. Vraiment jamais. Enfin, c'était sans doute faux. Mais bon pour le moment elle n'était pas prête a lui parler. Elle s'en voulait, parce que si cela se trouvait elle aurait pu l'aider. Mais sa fichu timidité la bloquait toujours. Pourtant l'autre jour elle avait discuté avec le mécanicien.

"Où sont ces abrutis de pellicules ?!"

Elle sursauta. Elle ne s'attendait pas du tout a ce qu'il se mette a parler. En plus, il ne pouvait pas s'adresser a elle. Car il ne pouvait pas la voir. Mais maintenant qu'elle savait ce qu'il cherchait, elle se sentait encore plus coupable de ne pas oser lui parler. Car elle avait vu les pellicule peu de temps avant, et savait donc ou elles se trouvaient. Devait elle lui dire ou elles se trouvaient. Ce serai plus correcte. Mais elle n'osait pas. Qu'est ce qu'elle s sentait conne. Bloqué par sa timidité alors qu'elle pouvait faire quelque chose. Elle se gifla mentalement et prit son courage a deux mains. Aujourd'hui elle allait aider un garçon. Même si elle avait la trouille. Elle s'avança d'un pas décider. Du moins les deux premiers. Les deux suivants furent beaucoup plus hésitant. Et elle qui voulait parler distinctement, n'arriva a sortir qu'un mince filet de voix en balbutiant.

"Ex...excusez... moi... Je...euh.. Vous... Les... pellicules?"

Voila qui était parfait elle allait passer pour une débile profonde.

Bon sang, c'était dingue cette manie que les objets avaient de se cacher dès qu'on les cherchait, juste pour nous embêter ? C'était un délire ? Ils s'étaient passé le mot ? Parce que c'était toujours quand on en avait plus rien à faire qu'on tombait miraculeusement dessus. Un détail particulièrement désagréable, même après des années et des années d'expérience. Impossible de s'y faire, surtout quand on était de nature irascible et qu'on aimait voir tous ses souhaits se réaliser ... Quand on était comme Makoto quoi. Où étaient ces foutues pellicules bordel ?!

"Ex...excusez... moi... Je...euh.. Vous... Les... pellicules?"

Il allait proférer quelques jurons dans sa langue maternelle si douce à l'oreille mais qu'il n'utilisait en générale que lorsqu'il avait, vraiment, envi de casser quelque chose et qu'il préférait ne pas choquer le public en proférant des insultes que tout le monde pourrait comprendre, question d'éducation, lorsqu'une voix féminine interrompit sa grande réflexion sur le nombre d'injure à placer dans sa petite récrimination. De qui ? De quoi ? Des pellicules qui parlent ?

Ah, non. Juste une fille. Visiblement timide, ou en tout cas apeuré. Il avait peut-être un peu crié, certes, mais ce n'était rien de bien méchant, pas de raison d'en faire tout à plat non plus ? Car la jeune fille semblait peu à son aise, inquiète, comme si elle craignait qu'il ne se jette sur elle pour lui arracher un bras (ou tout autre partie du corps importante pour se comporter normalement sans être incommodé) et le balancer à la mer. ... A la bonne heure ...

"Quoi les pellicules ? Elles nous attaquent ?"

Ce n'était peut-être pas le meilleur moyen pour la mettre en confiance mais il n'était pas d'excellente humeur, ce jour était visiblement particulièrement néfaste. Soit elle avait une information de la plus haute importance à lui apporter, soit elle partait jouer ailleurs et le laisser hurler ses grossièretés en pleins centre de la boutique, ne vous en déplaise. Comment ça des gamins dans le centre commercial ? Comme s'ils ne les connaissaient pas déjà. De nos jours, les jeunes connaissent plus de vulgarité que leurs parents ... Mieux que ça, ils en inventent des nouvelles. Et après, on se demandait pourquoi il ne supportait pas les gosses.

Au vu du regard du jeune homme Yuki se recroquevilla. Il n'avait pas vraiment l'air d'humeur, et ne semblait pas non plus avoir comprit ce qu'elle voulait dire. Ce qui était complétement normal en même temps, puisque ce qu'elle avait dit n'avait absolument aucun sens. Enfin, elle essaya de se redresser un peu, et de prendre sur elle pour ne pas avoir l'air trop effrayé. Mais c'était un garçon, donc elle était quand même un peu effrayé. Elle tenta un sourire rassurant, autant pour elle que pour le jeune homme.

Yuki, grande naïve, se baissa légèrement et tourna la tête pour voir si il n'y avait vraiment pas des pellicules qui étaient en train de l'attaqué, et quand elle réalisa soudain que ce n'était absolument pas possible, elle se redressa doucement, rouge comme pas possible et baissa les yeux honteuse. La elle avait fait vraiment fort. Elle se sentait encore plus bête que d'habitude. Et si l'autre s'était mis a rire, elle ne s'en serai même pas étonné. Bien que son visage avait plutôt un air pas content. Elle essaya de calmer son coeur qui battait assez fort. Et ça marchait... pas du tout, mais bon maintenant elle devait essayer de se faire comprendre, elle se répéta plusieurs fois la phrase qu'elle devait dire. Elle allait pouvoir le faire, ce n'était pas compliqué de dire, je sais ou se trouve les pellicules. Et ensuite d'expliquer ou cela se trouvait.

"Je... euh... je..."

Ah ben non elle allait pas y arriver. Elle se sentait vraiment cruche et l'homme allait commençait a se mettre encore plus en colère que ce qu'il était. Et elle allait elle, avoir encore plus peur. C'était idiot comme situation, avec le marin, elle avait réussit a discuter sans trop de soucis. Alors pourquoi maintenant elle n'y arrivait pas? Elle était totalement bête, elle se sentait bête, donc elle se contenta de marmonner.

"Suivez moi..."

Bizarrement quand elle marmonnait, elle arrivait a parler. Elle était vraiment bizarre, elle le sentait, elle se sentait aussi très bête, alors qu'elle se tournait pour se diriger vers le rayon des pellicules.

Non, pas possible. Elle ne s'était pas réellement retournée pour surveiller l'attaque de pellicules pas vrai ? Tout cela n'était sans aucune doute qu'un cauchemar et il allait se réveiller dans son lit, peut-être même sur la terre ferme, avec un appareil photo en état de fonctionner, cela ne faisait pas le moindre doute. Il se pinça d'ailleurs discrètement la paume de la main, ce qui n'eut pas du tout l'effet escompté, probablement aussi parce qu'il y était allé un peu trop fort. Il aurait un bleu le lendemain, c'était à prédire. Et en plus, il était toujours là, en face de la jeune fille dont il ne savait pas ce qu'elle voulait et qui s'inquiétait pour une hypothétique attaque de l'armé des pellicules. N'importe quoi en résumé, encore pire qu'un rêve, la réalité.

"Je... euh... je..."

Il la regarda avec un air qui voulait clairement dire - en tout cas aussi clairement que des yeux pouvait parler - "bon, accouche, je n'ai pas toute la journée". En effet, il n'allait pas tarder à taper du pied comme un gamin trépignant pour avoir une surprise si la petite miss ne se décidait pas plus vite à lui dire quel était son lien avec les pellicules dont il était à la recherche. A condition bien sûr qu'elle ne se mette pas à pleurer avant cela parce qu'elle semblait être le genre de demoiselle un peu cruche comme on en croisait dans les mangas. Il était probablement mal parti pour trouver ce qu'il cherchait. C'est pas gagné comme on dit en France.

"Suivez moi..."

Donc, elle pouvait faire des phrases construites ... De deux mots, certes, mais c'était mieux que rien après tout. On n'était peut-être pas complètement fichu. Si seulement il n'avait pas eu une foutue envie de l'emmerder à ce moment là ...

"Non, on m'a toujours dit de ne pas suivre les inconnus."

On allait probablement repartir pour quelques petites phrases sans queues ni tête. Mais quelle idée il avait eu, il aurait mieux fait de se pendre !

Le garçon qu'elle avait en face d'elle, était tout sauf sympathique, certes, elle n'était pas très compréhensible et elle était un peu passé pour une idiote en se retournant pour voir une éventuelle attaque de pellicules qui n'était pas possible. Mais pour sa défense elle était un peu stressé, elle avait du mal a trouver ses mots, et l'autre en face, avec sa tête, ne l'aidait pas vraiment a s'améliorer. En plus elle lisait clairement sur ses traits, qu'il en avait marre d'elle, et que si elle se dépêchait pas de lui montrer ce qu'il voulait, il allait clairement s'énerver, voir s'en prendre a elle. Alors que elle, malgré ses maladresses ne voulait que l'aider. Bon elle aurait pu s'y prendre un peu mieux, mais lui pouvait faire un effort pour être un peu plus réceptif et ne pas jouer au gamin. Elle soupira. Et avait fait quelques pas quand elle l'entendit parler.

"Non, on m'a toujours dit de ne pas suivre les inconnus."

Elle se retourna et le regarda un peu incrédule. La elle se sentait bête, mais pas par sa faute. Est ce qu'il n'était pas en train de jouer au gamin? Elle commençait sérieusement a s'impatienter, et à s'énerver. Cela ne lui arrivait pas beaucoup, mais elle était énervé contre elle même, car elle n'arrivait pas a s'exprimer correctement, et qu'en plus elle était passé pour une idiote en ayant peur d'une chose qui n'arriverai jamais (sauf si le rayon des pellicules lui tombait dessus). Mais elle était aussi en colère contre cette espèce de petit être désagréable, qui la prenait clairement pour une idiote, mais en plus maintenant jouait au imbécile avec elle. Mais chose étrange, quand elle s'énervait, elle ne balbutiait plus, et arrivait a faire de très belle et longue phrase. Mais elle sentait qu'elle ne devait pas montrer qu'elle était énerver, et que si elle se mettait a parler, elle devait le faire calmement, sinon ce serai entrer dans le jeu de l'inconnu. Elle expira doucement et prépara soigneusement.

"Je suis Yuki Tsubasa, je ne suis plus une inconnue maintenant, je sais ou sont les pellicules, donc si vous aviez l'amabilité de me suivre, je vous conduirai au rayon."

Oui elle s'en sortait bien, pas un seul balbutiement, pas un seul euh, ou une répétition de mot, en plus le ton était calme, pas énervé, et elle était assez fière d'elle. Elle en aurai sourit, mais elle voulait garder un visage impassible. Et elle y arrivait très bien pour l'instant. Et sa colère retombait peu a peu, mais elle arriverait tout de même a faire des phrases cohérente maintenant.

"Je suis Yuki Tsubasa, je ne suis plus une inconnue maintenant, je sais ou sont les pellicules, donc si vous aviez l'amabilité de me suivre, je vous conduirai au rayon."

Alors le "petit être" devant lui était capable de parler normalement, sans trébucher sur les mots ? ça c'était quelque chose auxquels il ne s'attendait pas. Un moment, il avait cru qu'elle avait tout simplement un défaut d'élocution à défaut d'une timidité maladive. Mais visiblement, elle était aussi capable de reprendre confiance en elle et de montrer qu'elle pouvait parfaitement être compréhensible. Mais les pellicules ne semblaient plus aussi intéressantes pour Makoto, de toute façon, il aurait bien fini par les trouver un jour ou l'autre, et la perspective de se moquer de la jeune fille semblait, pour le moment, beaucoup plus intéressante.

"C'est vraiment parce que c'est demander avec déférence alors."

Mais les pellicules avaient, au final, une utilité que n'avait pas la séance de moquerie. Il avait donc décidé de suivre la demoiselle timide à travers le magasin pour trouver son bonheur. A condition qu'elle retrouve son chemin à travers les rayons ce qui pouvaient parfois être difficile dans les grandes boutiques comme celle-ci. Au pire, il la larguerait en route et repartirait chercher de son côté.

"Alors, madame Tsubasa Yuki, ça vous arrive souvent de lire dans les pensées des passants de cette façon ?"

N'oublions pas qu'il n'avait pas réellement réalisé qu'il avait crié tout haut que ces "putains de pellicule" se "faisait chier" à disparaitre sans prévenir - bien que la formule utilisée ait, en réalité, était plus polie. Bref, pour lui, bizarre qu'une petite dame qu'il ne connaissait ni d'Ève, ni d'Adam sache qu'il était à la recherche de pellicules quand même.

"C'est vraiment parce que c'est demander avait déférence alors."

Yuki leva les yeux au ciel. Etait il simplet? Ou complétement agaçant. Peut être un peu des deux. En tout cas, une chose était sure. Dès qu'elle l'aurait conduit au rayon pellicules, elle le larguerai et irai a la recherche des stylos. Elle avait sincèrement autre chose a faire que supporter les humeurs d'un nain capricieux. Enfin, elle leva les yeux au ciel et s'engagea dans les rayons, elle savait parfaitement ou elle allait, et ne se retourna même pas pour voir si l'inconnu la suivait. Après tout, il faisait ce qu'il voulait. Maintenant qu'elle était en colère, elle s'en fichait un peu qu'il trouve ses pellicules ou pas. Elle avançait tranquillement, regardant tout de même si elle n'avait pas rater les stylos en cours de route. Des fois ce qu'on cherchait était devant notre nez, mais on ne le voyait pas. C'était bête, mais c'était vrai. Combien de fois elle cherchait son stylo alors qu'elle l'avait coincé dans ses cheveux, ou l'avait même dans ses mains. Enfin, pas de stylos en vu et c'était bien dommage. Elle finirait par les trouver.

"Alors, madame Tsubasa Yuki, ça vous arrive souvent de lire dans les pensées des passants de cette façon ?"

Elle se retourna et le regarda, légèrement incrédule. Mais dans quel monde parallèle vivait il celui la? Vraiment, elle se le demandait. Parce qu'elle n'était pas doté du don de lire dans les esprits, et cela n'avait pas été prouvé scientifiquement que c'était possible. Donc il était idiot et ne s'était pas rendu compte qu'il avait crié dans le magasin et que sans doute la moitié du bateau avait du l'entendre. Elle se retourna et repris sa route. Elle se demandait comment lui répondre sans le traiter s'abrutit complet. Mais c'était une chose dont elle devait s'abstenir. Elle n'allait pas rentrer dans son petit jeu. Elle était intelligente. Mais que répondre. Elle sourit. Elle était écrivain, elle allait bien trouver quelque chose.

"Disons que cela ne m'arrive pas souvent. Mais les votre étaient tellement forte, et semblait tellement désespéré que je ne pouvais que les entendre."

Voila qui était dit. Il allait sans doute la prendre pour une débile profonde, mais elle savait qu'elle ne l'était pas, et en disant ça, elle se moquait ouvertement de lui. Lire dans les pensées. Quelle drôle d'idée. Il n'était pas capable de remarquer qu'il avait crié. Enfin, ce n'était pas important. Elle reconnaissait le rayon dans lequel elle se trouvait, et les pellicules n'étaient vraiment pas loin.

"Disons que cela ne m'arrive pas souvent. Mais les votre étaient tellement forte, et semblait tellement désespéré que je ne pouvais que les entendre."

Elle se moquait de lui pas vrai ? C'était une façon détournée pour dire qu'il avait exprimé son désaccord avec la disparition des pellicules à voix haute ? Ou en tout cas à voix un peu moins basse qu'il ne l'avait cru. Bon, ce n'était pas impossible. Il arrivait parfois que, s'emportant légèrement, il dise les choses tout haut en pensant ... bah les avoir pensé justement. C'était sans doute le cas cette fois-ci, après tout, ce genre de désagrément arrivé fréquemment à tout le monde, quotidiennement même pour certains. Situation extrêmement gênante lorsque les pensées énoncés concernaient le professeur qui était justement en train de vous rendre un devoir. "Oups" comme on dit.

Mais en fait, la situation n'était guère mieux en ce moment, même s'il ne risquait pas de revenir après les cours pour aider un professeur à classer ses dossiers et guise de pénitence. Par contre, allez expliquer qu'il s'agit d'une erreur, qu'il ne s'était pas rendu compte avoir parlé un peu fort tout en essayant de garder sa dignité. Exercice difficile. Place à l'improvisation, par question de lui laisser croire qu'il croyait à ce genre de phénomène psychotruc.

"Oh je vois. Vous avez dû entendre celle de mon amie la fée Clochette, elle pense souvent un peu fort. Désolé qu'elle vous ait dérangé"

Il avait voulu recourir au sarcasme, un genre qu'il avait bien appris à maîtriser en Angleterre, mais il avait l'impression de s'être un peu enfoncé en faisant cela. Surtout que la fée Clochette n'avait pas dû l'entendre et ne s'était pas pointé en entendant son nom, le laissant seul dans l'embarras.

"Bref, entendant les supplications de ma jeune camarade invisible, vous avez décidé de me venir en aide ? Ou est-ce juste une technique d'approche que je ne connaitrais pas encore ?"

C'était déjà un peu mieux mais encore loin d'être satisfaisant. Toute fois, ça suffirait certainement à ouvrir la discussion avec la jeune télépathe et ainsi de recommencer. Try again comme on dit. Ah, oui, les pellicules ...

"Oh je vois. Vous avez dû entendre celle de mon amie la fée Clochette, elle pense souvent un peu fort. Désolé qu'elle vous ait dérangé"

Yuki en entendant cette phrase faillit éclater de rire. Il était sérieusement en train de s’enfoncer. Le pauvre, est ce qu’il s’en rendait compte au moins? Elle l’espérait, car il était sérieusement en train de passer pour un débile complet. Enfin, de toute façon il faisait un peu comme il voulait. Elle n’allait certainement pas répondre à ça. Elle était bien plus intelligente que ça. Mais en voyant combien il était pathétique sa colère c’était envolé. Elle souriait même. Heureusement qu’il n’était pas vraiment à sa hauteur, car elle ne voulait pas qu’il la voit sourire. Elle essaya tant bien que de mal de l’effacer de son visage. Et elle y parvint à moitié. C’était mieux que rien. En plus, elle ne voyait toujours pas de stylo, et elle commençait à désespérer d’en trouver. Que ferait-elle si elle n’en trouvait pas. Comment pourrait-elle écrire ? Ne pas y penser ne pas y penser. Elle finirait par mettre la main
sur un stylo, au moins un, même si elle devait le piquer a un membre de l’équipage.

"Bref, entendant les supplications de ma jeune camarade invisible, vous avez décidé de me venir en aide ? Ou est-ce juste une technique d'approche que je ne connaitrais pas encore ?"

La elle se tourna vers lui sans sourire du tout. Non mais pour qui le prenait-elle. Une technique d’approche. Et puis quoi encore. Ca lui apprendrait à vouloir rendre service. Si elle avait su qu’elle était tombée sur
un type aussi désagréable, elle n’aurait rien dit, et elle l’aurait laissé
s’énerver et se débrouiller seul.

"Je crois sérieusement que vous devriez arrêter de parler, surtout si c’est pour dire des inepties pareil. Je ne vois rien dans mon attitude qui ait pu vous donner cette impression."

Elle se retourna et continua sa route à travers les rayons. Maintenant il ne fallait pas qu’elle se soit trompée, et qu’elle retrouve son chemin. Sinon elle passerait pour une idiote. Et elle souhait vraiment éviter ça. Surtout après l’avoir traité indirectement d’idiot. Elle soupira. Parfois sa gentillesse pouvait être un poids. De même que sa timidité, ou sa curiosité. Bon, fallait pas croire qu’elle ne voulait pas l’aider. Elle était contente d’aider les autres. Et elle le faisait avec plaisir. Mais ce garçon la, était une vrai plaie. Et elle se rendait compte qu’elle avait légèrement perdu son sang froid. Il allait en profiter pour partir la dessus. Elle soupira. Qu’elle imbécile elle avait été. Elle aurait mieux fait de se taire, et d’attendre. Et le rayon des pellicules qui semblait toujours plus loin…

"Je crois sérieusement que vous devriez
arrêter de parler, surtout si c’est pour dire des inepties pareil. Je
ne vois rien dans mon attitude qui ait pu vous donner cette impression."

Décidément, il semblait que cette jeune femme n'avait pas une once d'humour. Voilà qui allait rapidement rendre la situation ennuyeuse et il espérait sincèrement qu'on se rapproche en vitesse des pellicules pour pouvoir lui fausser compagnie sans demander son reste. Ce n'était pas qu'il commençait à s'ennuyer mais presque. Il baragouina quelques paroles incompréhensible en continuant d'avancer, agacé de la demoiselle ne soit pas un peu plus agréable. Quand c'était lui, il passait l'éponge mais il n'aimait pas ce comportement de la part des autres, ça manquait de classe. Toute fois, il ne pu s'empêcher de murmurer, plus pour lui que pour la petite jeune femme :

"J'aurais tendance à dire que j'ai visé juste vu la réaction."

Nan mais c'est vrai quoi ! Pas la peine de se vexer, c'était elle qui était venue lui parler en premier. Certes, c'était pour l'aidait mais quand il n'avait plus de pellicule dans son appareil photo préféré, Makoto était généralement, du même coup, de mauvaise humeur, non pas qu'il soit de meilleur humeur le reste du temps quand on y pensait bien.

En tout cas, son guide improvisé, le futur photographe ne la sentait pas. Donc, du même coup, il ne lui faisait pas confiance. Depuis tout à l'heure, elle le guidait entre les rayons et maintenant encore, toujours pas la trace d'un morceau de pellicule, même déchiré. Il commençait à se demander si elle n'avait pas fait semblait uniquement pour lui faire perdre son temps, puisque ce n'était pas pour engager la conversation. En tout cas, si elle voulait vraiment l'aider, elle s'y prenait très mal. Elle aurait pu lui proposer une tasse de thé avec un assortiment de gâteau mais non ... Elle avait préféré le guider sans état d'âme au milieu des rayons sans intérêt. On se serait cru dans un mauvais thriller se passant dans la jungle la plus profonde. C'était vraiment n'importe quoi.

"Et bien, les pellicules ont organisé leur attaque finalement ?"

Façon ironique de lui demander où elle les avait planqué. Elle était censée le conduire à son trésor, pas lui faire faire un tour gratuit du magasin.

"J'aurais tendance à dire que j'ai visé juste vu la réaction."

Bien qu'il est parlé doucement, Yuki avait parfaitement entendue ce qu'il avait dit, mais elle préféra faire comme si elle n'avait rien entendu, pour ne pas entrer dans son jeu. Cela lui ferai trop plaisir, et elle n'était pas vraiment d'humeur a se disputer ou a se prendre la tête avec quelqu'un aujourd'hui. Elle n'avait qu'une hâte c'était d'arriver au rayon des pellicules pour ce débarrasser du boulet qu'elle s'était elle même accroché au pied. Qu'elle bêtise elle avait fait vraiment. D'habitude, quand on rendait service a quelqu'un on était pas censé s'en mordre les doigts. Elle soupira doucement et accéléra légèrement l'allure. Une fois débarrassé de lui, elle irait trouver un vendeur, et lui demanderai ou se trouve les stylos. Même si pour ça elle devait se mettre à genoux pour le supplier. Une fois les stylos trouvé, elle en prendrait une cargaison et irai s'enfermer dans sa chambre pour se remettre à écrire. Elle n'attendait que ça. Vraiment que ça. Elle voulait écrire, continuer son histoire, car même si c'était elle qui l'écrivait, elle avait hâte de savoir la suite. Plus que deux rayons et elle pourrait retourner faire sa vie.

Plus qu'un rayon et elle y était. Elle accéléra encore un peu, elle ne courrait pas, mais son pas était rapide malgré ses petites jambes. Et peut lui importait si l'autre suivait ou non, si arrivé au pellicule il n'était plus là. Et bien, elle irait faire sa vie en le laissant se débrouiller. Autant Yuki pouvait être gentille, douce, calme, autant ce type, l'avait passablement énervé. Elle espérait ne plus le croiser nul part.

"Et bien, les pellicules ont organisé leur attaque finalement ?"

Elle soupira en l'entendant parler. Et non elle l'avait pas semé. Dommage. Mon dieu, Yuki devenait épouvantable la, ça ne lui ressemblait pas. Calme toi Yuki, calme toi. Elle se tourna vers lui, un sourire aimable, même si elle était tout sauf aimable. Et elle s'inclina ironiquement devant lui, et montra le rayon.

"Sa Majesté est arrivée ou elle le souhaitait."

Le ton était plus qu'ironique, même si elle avait gardé son calme. Ils pouvaient être deux à jouer a ce petit jeu. Et elle savait très bien prendre les gens pour des imbéciles quand elle le voulait. Même si généralement elle n'aimait pas vraiment ça. Mais la, il le méritait bien.

Oh, miracle ! Des pellicules ! Alors ce rayon mystérieux existait bel et bien en réalité ? Ce n'était pas uniquement un mirage, un songe, l'imagination fertile de la demoiselle qui l'avait fait germé ? En tout cas, on pouvait dire qu'il les avait mérité ses pellicules après ce qu'il avait subis pour arrivé jusqu'ici. Quelle idée aussi de mettre les pellicules à l'opposé des caisses ! Il allait devoir refaire tout le magasin dans l'autre sens maintenant. Mais d'ailleurs, est-ce qu'il n'avait pas autre chose à acheter ? Il lui semblait l'avoir pensé mais il était bien incapable de se souvenir de ce que c'était désormais.

"Sa Majesté est arrivée ou elle le souhaitait."

Visiblement, elle aussi avait quelques notions de base de l'ironie, ça n'aurait pas été drôle sinon. S'il y avait eu une couronne dans le rayon, ça aurait certainement été plus amusant seulement, il n'y en avait pas. Tant qu'à faire, elle ne voulait pas aussi lui lécher les baskets ? Non parce que ce n'était pas la peine de faire les choses à moitié, autant y aller complètement. En tout cas, on ne pouvait pas dire qu'elle avait choisi la meilleure solution pour lui rendre ses petites provocations.

Il fouilla un petit moment dans ses poches où, à part quelques pièces et billets, il n'y avait pas grand chose, et en ressorti finalement, triomphant, un vieux bonbon qui trainait probablement dans son pantalon depuis le jour où y avait embarqué, ayant eu la flemme de le nettoyer depuis ce jour. Il prit ensuite la main de la jeune Yuki Tsubasa et lui répondit avec un air supérieur.

"Je vous remercie sincèrement pour ce que vous avez fait pour moi. Veuillez accepter ce maigre présent en compensation de l'effort que vous avez fournis."

Il regrettait presque son geste maintenant que le bonbon était dans la main de son sujet improvisé. Peut-être qu'il était bon et qu'il aurait été bien mieux dans sa bouche qu'à trainer dans la poche d'une fille qui ne saurait l'apprécier à sa juste valeur. Comment l'avait-il eu d'ailleurs ? Impossible de s'en souvenir.

Laissant là ses divagations, Makoto se retourna pour choisir parmi ce qui lui était proposé les pellicules adaptés à son appareil chéri, mission parfois périlleuse en raison de l'âge, désormais élevé, du dit appareil.
----édit----
Par chance, il trouva malgré tout rapidement son bonheur et s'empressa de quitter la boutique, son achat dans un joli sac en plastique, qu'il était curieux de savoir d'où venait l'approvisionnement, et la jeune femme qui s'y trouvait.

[Fin, sauf si tu veux rajouter un truc]