Pension Shiawase
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 Analia Carmen Ofelia Dorrego

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2 participants
AuteurMessage
Analia Dorrego

Analia Dorrego


Féminin
Messages : 25
Date d'inscription : 24/01/2011
Métier : musicienne

Feuille de personnage
Orientation Sexuelle: Hétéro
Situation amoureuse: Célibataire
Rencontres:

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MessageSujet: Analia Carmen Ofelia Dorrego   Analia Carmen Ofelia Dorrego Icon_minitimeSam 7 Mai - 15:23

[J'ai l'impression d'avoir beaucoup tardé pour peu de changements désolée. C'est... Très court XD Bonne (re)lecture]

Nom : Dorrego

Prénom : : Analia Carmen Ofelia

Surnoms : : Anli, Ana, Carmencita, Ofelita

Date et Lieu de Naissance : le 7 juillet 1990 à Puerto Madryn

Métier : travaille à mi-temps à l’accueil de la pension. Il s’agit donc pour elle de s’occuper des réservations, d’accueillir les nouveaux arrivants, noter leur nom dans le registre, leur attribuer une chambre dont elle doit leur donner la clef et les diriger vers le gérant ou le comptable de la pension, afin qu’ils paient leur séjour.
Le reste du temps, elle prend des cours de violon, pratique et cherche des opportunités en tant que violoniste, afin de pouvoir un jour, vivre de sa musique.
[Comment ça, j’ai trouvé le moyen de tourner même cette partie en roman-fleuve ? lol]

Orientation Sexuelle : hétéro



Physique: Ce à quoi ressemblait Analia ? C’était une mince et grande jeune femme, élancée même. Sa démarche ? Souple, mais simple. A peu près parfaite, à condition de concevoir que la perfection soit de ce monde. En tous cas, Ana se tenait toujours fort droite. Cette attitude était celle d’une danseuse, formée par des heures de discipline de danse classique. Peut-être justement trop droite, trop disciplinée, trop « parfaite ». Des cheveux extrêmement longs – si longs qu’ils descendaient sous sa taille -, soyeux, aussi noirs que l’ébène venaient encadrer un visage assez ovale, aux traits doux. En général, Anli laissait sa chevelure bouclée flotter librement sur ses épaules. Mais, il lui arrivait également de la natter, de relever ses cheveux ou de les attacher d’une manière ou d’une autre, comme bon lui semblait selon les circonstances. Ses yeux ? Grands, d’un noir intense, couleur d’encre. Un regard qui frappait dans ce visage, car il exprimait parfaitement les émotions de la jeune argentine, brillant par exemple sous l’effet de l’enthousiasme – ce à condition bien sûr de réveiller cette émotion chez elle –. Mais, ce regard avait une autre particularité. Il avait le don de lui donner un air plus vieux que son âge. On y lisait que son existence avait déjà cessé d’être rose, car c’était là le regard d’une personne déjà profondément marquée par la vie, portant un poids trop lourd pour ses épaules. Son teint ? Si on aurait pu s’attendre à ce qu’il fût hâlé par le soleil, il était au contraire fort pâle, en toutes circonstances, sa peau étant blanche. Teint que justement sa chevelure couleur d’ébène accentuait, ce tant et si bien qu’on aurait pu la surnommer « Blanche-Neige ». En ce qui concernait les vêtements que la jeune femme aimait à mettre, quand il ne s’agissait pas de tenues traditionnelles argentines, c’étaient de longues robes aux jupes évasées, dans les tons verts, bleus ou violets. Robes qui semblaient être sorties de films historiques ou des siècles passés. En somme, c’était là un style tombé en désuétude, suranné et avait donc une caractéristique notable : celui de faire d’Analia le centre des regards. Autre détail lié à la tenue de la jeune femme : celle-ci portait toujours un médaillon en argent autour du cou, finement ouvragé. Ce médaillon avait été fabriqué en Argentine et la jeune femme y tenait comme à la prunelle de ses yeux. A l’intérieur, se trouvait une photo. Une photo représentant une propriété dans la pampa en été, la demeure familiale et justement, toute la famille était réunie.

Caractère: Sensible, c’était sans doute là la toute première des qualités de la jeune Analia. Une sensibilité tout d’abord artistique, semblant formée par et pour les Arts. Car oui, d’abord et avant tout, la jeune femme était une artiste dans l’âme et décelait donc la beauté là où elle se trouvait et savait transmettre ses émotions et tant d’autres choses à travers la musique, l’écriture – à ses heures - ou le théâtre. C’était d’ailleurs une musicienne de talent – bien qu’elle ne le mesurât pas réellement –. Un autre don qu’elle avait était justement celui de jouer un rôle qui n’était pas le sien, de faire prendre corps, vie à un personnage imaginaire, de l’interpréter avec justesse. Allait de pair avec cette capacité, le don de raconter des histoires, de les rendre vivantes, de captiver un auditoire. Grande sensibilité artistique donc, mais aussi sensible dans la vie quotidienne, notamment aux émotions, sentiments et état d’esprit d’autrui. Elle les décelait donc assez facilement, mais plus que cela, avait tendance – surtout si elle appréciait une personne – à partager ses sentiments et émotions, parfois peut-être même trop. En fait, elle comprenait souvent bien ce que ressentait son entourage et était donc doté, à un degré important, de cette capacité humaine que l’on peut qualifier d’empathie. Très protectrice, peut-être même trop protectrice, notamment envers les êtres qui lui étaient chers, elle avait tendance, si cela s’avérait nécessaire, à vouloir leur éviter tout ennui, à vouloir les aider et les soutenir en dépit de son propre bien-être.
Extrêmement émotive, elle éprouvait chaque émotion et sentiment dans toute son intensité et il y avait donc peu de nuances en la matière, avec elle. Sans doute était-ce d’ailleurs là l’une des faiblesses de la jeune femme.
Réservée, secrète, elle ne partageait que peu ses émotions, les gardait le plus souvent pour elle-même, surtout si elles étaient négatives. Les cacher était un réflexe pour elle. Pour ce faire, elle jouait le plus souvent de ses talents de comédienne. Elle ne se confiait donc qu’avec beaucoup de difficultés, tentant le plus souvent d’atténuer la vérité. Et non seulement elle partageait peu ses émotions et sentiments négatifs, mais en plus, Anli les exprimait tout aussi peu. Et quand elle le faisait, c’était le plus souvent à travers la musique, le théâtre ou l’écriture. Allait de pair avec ce caractère réservé et secret, une tendance à tout vouloir régler par elle-même, toute seule et à refuser toute forme d’aide. Ou tout du moins, à ne pas en demander et à difficilement se laisser faire si l’on voulait lui donner un coup de main. Outre une volonté de ne déranger personne, de ne pas être un poids pour qui que ce fût, peut-être était-ce aussi là une forme de fierté. Sans compter qu’entêtée qu’elle était, il était fort difficile de la faire changer d’avis.
Sans doute était-ce cet aspect de sa personnalité ainsi que son émotivité, le tout conjugué à son histoire qui l’avait conduite à se refermer sur elle-même, telle une huître. Cela était d’autant plus vrai lorsqu’on lui demandait d’évoquer son passé ou qu’il se rappelait à elle. Si Analia n’était pas une personne des plus timides, elle n’était pas des plus bavardes non plus. En fait, non seulement elle était devenue renfermée du fait de son histoire, mais elle était aussi devenue – et cela allait de pair – taciturne. Il n’était donc pas facile d’établir le contact avec elle.
Ce qui ne l’empêchait pas d’être d’une grande gentillesse. Et d’une grande douceur également. Elle était d’ailleurs toujours prête à venir en aide à son prochain, à voler à son secours, si elle l’estimait nécessaire. Tant et si bien que cela semblait tenir du réflexe, du besoin chez elle. A l’écoute d’autrui, elle savait à merveille prêter une oreille attentive aux ennuis, malheurs, soucis de ceux qui éprouvaient le besoin d’en parler.
Enfant, Ana avait été espiègle, pleine d’allant et de joie de vivre, autant de traits de caractère qui de par son histoire n’étaient plus ou plus réellement perceptibles. Tout comme sa nature originairement optimiste qui avait bien du mal à se manifester. Elle pouvait donc au contraire se montrer pessimiste. Mais, sans doute était-il possible de faire en sorte que ces caractéristiques fussent de nouveau à l’ordre du jour. C’était également une jeune femme nostalgique qui regrettait le bonheur passé, les beaux jours de son enfance.
Quand on avait établi le contact avec Analia et qu’on la connaissait bien, on pouvait remarquer qu’elle avait le sens de l’humour.

Rêveuse et romantique, Ana croyait fermement au grand amour. « Un jour mon prince viendra » aurait-elle tout à fait pu dire de chœur avec Blanche-Neige. De ce fait, elle aimait beaucoup contempler les étendues d’eau, toujours fascinantes à ses yeux.
Ana était dotée d’une imagination débordante, nourrie par les livres. Tant et si bien qu’on pouvait parfois se demander si elle distinguait bien la frontière entre fiction et réalité. Ce d’autant qu’elle avait tôt fait de s’enfermer dans un monde onirique, où ni soucis, ni problèmes ni malheurs n’avaient leur place.
Etait-ce une qualité ou un défaut ? Les avis peuvent diverger sur la question. Toujours est-il que la jeune franco-italo-argentine était d’une grande curiosité, voulait toujours tout comprendre,… Peut-être même l’était-elle trop, d’autant qu’emportée par sa volonté de « savoir », elle pouvait en oublier de prêter attention à ce qu’elle demandait, pouvant donc sans doute se montrer involontairement indiscrète.
D’autre part, Ana avait une mémoire d’éléphant et un excellent sens de l’orientation. De ce fait, lorsqu’elle découvrait une nouvelle ville, de nouveaux lieux, elle avait tôt fait d’en dresser le plan dans son esprit ou de les reconnaître en y retournant bien des années plus tard. Ce qui, hors circonstances de découverte, ne faisait pas d’elle une personne particulièrement observatrice. C’était même plutôt l’inverse.

Courageuse ? Analia vous aurait certainement répondu que non pas spécialement, ou qu’elle l’ignorait en tous cas. Lâche donc ? Ah ça, non, jamais ! Elle était juste, de son avis, dans la « norme ». En fait, de par son éducation, elle estimait qu’on devait faire face à ses peurs, les affronter, et les surmonter. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle en était capable en toutes circonstances. Et notamment, elle n’arrivait pas à faire face à son passé, à son histoire. Passé et histoire profondément liés à une peur profondément ancrée en elle : celle de perdre de nouveau des proches. C’était même là la plus grande de ses peurs, qu’elle était bien incapable d’affronter. La vérité était néanmoins, en règle générale - qu’elle était dotée d’un grand courage, mais elle l’ignorait, n’en avait pas conscience.
Vive, impulsive, Anli réagissait le plus souvent au quart de tour, dans le feu de l’action. Devait-elle prendre une décision, réagir d’une manière ou d’une autre, elle suivait généralement sa première intuition, fût-elle bonne ou mauvaise.
Par ailleurs, elle pouvait s’emporter, se mettre en colère dans certaines occasions, notamment si l’on s’attaquait à ses proches, à elle ou que l’on remettait en cause ses convictions. Et dans ce cas-là, il s’agissait systématiquement de rages noires.
Raisonnable ? On pouvait se demander si ce mot entrait dans son vocabulaire. D’autant qu’elle avait tendance à dépasser ses propres limites, sans prêter garde aux conséquences que cela pourrait avoir. Il est également à noter qu’Analia pouvait se montrer étourdie, tête en l’air ou encore sembler être « dans la lune », avoir la tête dans les nuages. Cela pouvait même confiner à la maladresse. Par ailleurs, elle pouvait aussi se montrer inconsciente. D’autant que sa propre sécurité n’avait que peu de valeur à ses yeux.

Eprise de liberté, Ana ne supportait pas qu’on la bridât de quelque manière que ce fût. Sa liberté ne pouvait s’arrêter que là où commençait celle des autres. Mais, c’était la seule règle qu’elle admettait en la matière. Allait avec ce goût pour la liberté, un profond amour pour les grands espaces s’étendant à perte de vue, tels la pampa.
D’autres valeurs fondamentales aux yeux de la jeune femme étaient la tolérance, qui était maître mot dans sa conception de sa vie – bien que sa tolérance s’arrêtât le plus souvent là où commençait l’intolérance d’autrui – ainsi que l’honnêteté. Car oui, tant qu’on ne s’avançait pas aux portes de son « jardin secret », Ana était profondément honnête et intègre et prisait ces qualités chez ses semblables.
Par ailleurs, elle était fidèle en amitié. Et lorsqu’elle l’offrait si ce n’était pour la vie, c’était pour le moins pour de longues années. Ce bien sûr à condition de ne pas décevoir la confiance qu’elle avait accordé, de ne pas la décevoir et surtout, de ne pas la blesser.

Ses passions ?
« De la musique avant toute chose » eût-elle pu parfaitement dire avec Verlaine. D’autant que la musique, justement, était certainement la toute première de ses passions. Elle pouvait même dire que c’était sa vie. En écouter, mais aussi, et peut-être en tout premier lieu, en jouer. Des portes sur un autre monde, exempt du moindre souci, ennui, malheur, etc. Un monde où seule la musique comptait. Elle était d’ailleurs une musicienne de talent bien qu’elle ne le mesurât pas réellement. Les types de musiques qu’elle préférait ? Variés : la musique classique et des airs populaires (notamment des chansons des années 1960-1970) du monde entier se retrouvaient au premier rang. Au même titre que la musique, les Arts du spectacle, danse et théâtre. L’opportunité de prendre l’espace d’un moment, une autre identité, d’oublier sa vie, fuir ce qu’elle avait de douloureux. Mais, aussi plus profondément, de faire prendre corps et vie à un personnage de laisser libre cours à son imagination. L’écriture, encore une autre façon de s’exprimer, pour elle qui exprimait si peu ses sentiments et émotions. Encore un moment de rêve… Encore une fois, des portes sur d’autres mondes, mais des mondes créés par elle. Créer justement. Donner, partager à travers les Arts. La lecture, indissociable de l’écriture. Elle aimait beaucoup les livres et leur odeur. L’odeur du papier, de la colle, des vieux livres. Pour elle, vrai rat de bibliothèque cultivé, ça embaumait.



Histoire : L’histoire d’une personne, c’est aussi l’histoire familiale et toujours une partie de l’Histoire avec un grand H, composée par toutes les vies humaines. L’histoire d’Analia commença donc bien avant sa naissance, la vie de sa famille ayant été de près liée à l’Histoire de l’Argentine. Ce fut là une histoire qui devait forger en partie la vision de la vie, de l’Histoire qu’avait la jeune franco-italo-argentine. Les parents d’Anli, nommés Gianni (qui était d’origine italienne) et Clara (qui elle, était franco-argentine) s’étaient connus en Argentine, à l’âge de 15 ans, en 1975. Le 24 mars de l’année suivante, un coup d’état avait lieu en Argentine et une dictature s’instaurait. Avec un groupe d’amis, tout comme leurs familles respectives, sans le savoir, Gianni et Clara s’étaient opposés au pouvoir en place, ne pouvant accepter le régime établit ainsi que ses conséquences. Nombreux parmi leurs amis, leur famille, comptèrent à jamais parmi « los desaparecidos », « les disparus ». Analia ne devait donc connaître que deux de ses grands-parents. Gianni et Clara durent à la chance et au fait de quitter le pays de ne pas subir le même sort. Ils s’installèrent en France, dont Clara était originaire, par ses parents, en Provence. Là, en 1980, naquit leur premier enfant, un garçon, qu’ils prénommèrent Matias. Ensuite, ils partirent vivre au Japon, par envie de découvrir le monde, en partie, et parce que Clara avait une opportunité de travail dans ce pays. Ce fut dans ce pays que naquit leur première fille, Caterina, dite Cate ou Cathy. Puis, le régime ayant eu le temps de changer et Gianni et Clara ayant gardé la nostalgie de l’Argentine, ils retournèrent y vivre avec leurs deux enfants.

Et par un jour d’hiver, froid et ensoleillé, neigeux, un troisième enfant naquit. C’était une fille. Il s’agissait d’Analia Carmen Ofelia. Cette dernière vit donc le jour en Argentine, en Patagonie, à Puerto Madryn. Le deuxième prénom d’Anli venait de l’œuvre homonyme de Bizet, opéra que Gianni et Clara avaient eu l’occasion de voir en France et beaucoup aimé. Quant à Ofelia… C’était là un prénom lié à la pièce Hamlet, de Shakespeare qu’ils appréciaient également énormément. Les premières années de l’existence d’Ana furent des plus heureuses, étaient sous le signe du bonheur le plus complet. D’autant que la famille Dorrego était unie. Tout au plus pouvait-on regretter les fréquentes absences de Gianni, liées à son travail. Analia Carmen Ofelia s’entendait à merveille avec son frère et sa sœur, et s’amusait beaucoup avec eux, malgré les dix ans d’écart qu’il y avait entre Matias et elle. C’était une famille de voyageurs, et Analia ne connut que peu la Patagonie, tout de même assez pour en garder un souvenir-flash, mais impérissable. D’autant que de leurs fenêtres, des mois de mai-juin à novembre-décembre environ, il était possible de voir les baleines franches australes. Un spectacle inoubliable pour la petite fille. Alors qu’elle avait quatre ans, la famille déménagea pour aller vivre dans la pampa, dans une « estancia », un ranch familial que possédait Gianni, où il avait passé son enfance et souhaitait retourner. C’était une demeure coloniale, en pierre blanche, ceint d’un vaste terrain.
Les parents d’Ana avaient entre autre point commun celui d’être musiciens, violonistes. Souvent, le soir, notamment lors de veillées, ils jouaient de leur instrument, en duo. De magnifiques duos. Bientôt, la petite fille montra de la fascination pour cet instrument. Et ses parents lui apprirent donc à en jouer, sur leurs violons. Ils étaient talentueux et transmirent leur passion de la musique, du violon à leur fille cadette. Et ce fut par elle-même, à l’aide de livres, que plus tard, par intérêt pour ces instruments qu’Analia Carmen Ofelia apprit à jouer de l’accordéon et de la quena. Ce fut également là qu’elle découvrit les joies de l’équitation et de la danse classique. Anli avait un cousin ce pays – et d’autres en France et en Italie – qu’elle voyait souvent. Elle s’entendait très bien avec tous ceux qu’elle connaissait et voyait. L’argentin, nommé Felipe, avait exactement le même âge qu’elle et c’était celui dont elle était le plus proche. Ils passaient d’ailleurs autant de temps que possible ensemble. Le père de Felipe, Luis, était également l’oncle préféré d’Ana. Un oncle avec qui elle passait aussi beaucoup de temps, montant à cheval avec lui, par exemple. Assez souvent, pendant les vacances, Analia, ses parents, son frère et sa sœur partaient tous ensemble en France ou en Italie, pour voir la famille qu’ils avaient dans ces pays. C’est ainsi que très jeune déjà, la franco-italo-argentine connut la Provence et la Toscane.
Pour ses sept ans, la petite fille reçut un cadeau qui ne devait plus jamais la quitter, devenir l’emblème du bonheur de ces premières années : un médaillon en argent dans lequel elle mit une photo de famille, prise devant l’estancia, durant l’été précédent.

Les années passèrent donc, heureuses, jusqu’à l’automne 1998. Ce jour-là, Gianni conduisait sa voiture. Sa route croisa celle d’une autre voiture, qui roulait tous feux éteints, alors qu’il faisait nuit. Et ce fut l’accident. L’italo-argentin trouva la mort dans cet accident. Analia n’avait même pas huit ans, et déjà, elle perdait son père…
Quant à Matias, il était à présent adulte, et travaillait pour une compagnie aérienne, sur des avions long-courrier. Anli, quant à elle, devait bientôt découvrir la loi des séries selon laquelle un malheur peut ouvrir une série plus ou moins longue de tristes nouvelles et événements. Le 7 juillet 1998 arriva ainsi que l’anniversaire de l’enfant. Ce fut quelques jours après que la vie lui porta un second coup, lui arracha de nouveau un être cher. Elle apprit ce alors que son frère avait trouvé la mort dans l’accident de son avion. Il n’y avait tout simplement pas de rescapés. L’enfant fut complètement traumatisée par ces deux événements et commença, la nuit à cauchemarder, et se réveiller, appelant son père, sa mère, son frère. Le plus souvent, c’était sa mère qui arrivait. Mais, dotée d’une imagination vive, l’enfant s’imaginait que c’étaient tous trois qui étaient à ses côtés. Elle se réfugiait dans un monde onirique où tout était comme avant, où aucun malheur ne pouvait l’atteindre, où le malheur n’avait tout simplement pas d’existence. Le
« como cada noche desperté pensando en ti » de la chanson « Porque te vas » allait fort bien avec la situation, avec elle. Et de fait, certaines nuits, en se réveillant, elle chantonnait cet air en invoquant dans son esprit ses chers disparus.
La mort de son mari, puis de son fils avait été aussi un choc pour la mère d’Ana. C’était… absolument pas naturel, ni dans l’ordre des choses. Insupportable même. Et elle ne le supporta pas. Pendant deux ans, Clara, Caterina et Analia tentèrent de se reconstruire et de reconstruire leur vie de famille. Anli s’accrochait à ce qui était devenu son violon et commença pendant cette période à pratiquer le théâtre, sans doute pour vivre des vies autres que la sienne, pour s’évader. Pendant cette période, Ana ne sut jamais véritablement pourquoi, les ponts furent coupés entres elles et les membres de la famille qui vivaient en France et en Italie.
Mais, la vie ne semblait pas en avoir fini de les frapper, ni même les séries de malheurs. Et le jour des dix ans de la petite franco-italo-argentine, - était-ce un accident ou non, nul ne sut jamais le déterminer – ce fut au tour de Clara de quitter ce monde. Clara était donc ce jour-là dans un port de Bahia Blanca. S’était-elle jetée à l’eau, y était-elle tombée, l'avait-on poussée ? Toujours est-il qu’elle se noya. Les deux sœurs auraient voulu rester ensemble, seulement, Cate était trop jeune pour qu’on lui confiât la fillette de dix ans, leurs grands-parents ne pouvaient pas s’occuper d’elles. Et elles ne surent jamais pourquoi elles n’avaient pas été confiées à Luis. Quant à leurs autres oncles et tantes… Peut-être était-ce justement lié au fait que les ponts avec eux avaient été coupés, mais ni l’une ni l’autre n’en surent les raisons. Toujours est-il qu’elles furent séparées et malgré leurs efforts, se perdirent de vue pendant quelques années.
« Un seul être vous manque/Et tout est dépeuplé ». Ces deux vers de Lamartine devaient alors prendre tout leur sens pour Analia, même s’il y avait désormais bien plus d’une personne qui lui manquait.

Analia fut alors placée dans une famille qui possédait une estancia dans la pampa. Dans cette demeure, et sans doute était-ce pour partie lié au mobilier, on aurait dit que le temps s’était arrêté au XIXème siècle. Mais, plus encore que le mobilier, c’était parfois les attitudes, les comportements de ces gens qui donnaient cette impression. Toujours était-il que dans cette maison, en dehors du temps qu’elle passait à l’école, on lui imposait de trop nombreuses tâches, pour certaines, trop dures pour une enfant de son âge. Pour ce faire, on la faisait lever dès les premières lueurs de l’aube et coucher tard, trop tard pour une petite fille. On la traitait en quelque sorte comme une Cendrillon ou une Cosette contemporaine. Elle était par ailleurs logée dans une toute petite pièce, qui tenait plus du débarras ou du « placard » que de la chambre à coucher. Bientôt, ne supportant pas ces conditions de vie, Anli avait pris ses affaires et la fuite de cette maison. Malheureuse, et ce malgré son jeune âge, elle fuguait. Retrouvée, elle fut placée dans une autre famille, plus sympathique. Là, elle reprit la danse et le théâtre. Mais, elle était devenue une petite fille taciturne, fugueuse, difficile, faisant même parfois l’école buissonnière ou la délaissant pour son violon,... Elle fit plusieurs fugues, étant retrouvée à chaque fois. Les années passèrent ainsi et Analia devint une toute jeune adolescente. Jusqu’à la énième fugue qu’elle fit, décidant de partir pour Buenos-Aires, la capitale. Ce n’était pas vraiment là un trajet qu’elle pouvait faire totalement à pieds, étant trop loin de cette ville pour cela. Malgré tout, elle avait commencé le trajet ainsi. Elle l’aurait bien fait à cheval, mais elle était trop profondément honnête pour prendre un cheval qui ne lui appartenait pas. Elle marcha donc, jusqu’à presque être épuisée. Néanmoins, elle était encore bien loin de Buenos-Aires. Sur la route, elle sortait son violon ou son accordéon ou encore sa quena et jouait pour les gens qui l’entouraient. Le travail des enfants est interdit ? Certes, mais Anli n’y avait pas prêté garde. Et puis, il fallait bien qu’elle mangeât, non ? Arrivée près d’une route passante, ne prenant pas garde au fait que cela ne fût guère prudent, la jeune fille commença à faire de l’autostop. Elle arriverait plus vite à Buenos-Aires ainsi. Si c’était risqué, elle arriva néanmoins sans encombre à la capitale. Là, elle se dirigea vers le nord de la ville, vers le quartier de la Recoleta. Car si elle n’avait pas vécu là, elle était néanmoins assez souvent venue et avait à peu près le plan des lieux en tête. Elle savait aussi que le quartier de la Recoleta était riche. Elle avait donc l’intention de s’y produire comme musicienne, même si elle était trop jeune pour travailler. Peu lui importaient les conséquences. Son concert dans les rues du quartier de la Recoleta ne devait pas durer longtemps, néanmoins…
Ce qu’ignorait encore Ana, c’était que sa grande sœur, désormais adulte, vivait dans cette ville, dans un quartier aisé proche de la Recoleta, qu’était Palermo. Et justement, ce jour-là, Caterina se promenait dans ce coin de la ville. Son oreille fut attirée par la mélodie d’un violon. C’était le thème de « la liste de Schindler ». Ensuite, elle entendit un autre morceau tout aussi connu. Un tango. « La cumparsita ». Des airs célèbres, mais avec un jeu particulier, un jeu qu’elle aurait reconnu entre mille. C’était certainement là Anli, sa petite Carmencita, sa petite Ofelita qui jouait. Cate ne s’était pas trompée, et ce fut ainsi, grâce au violon que toutes deux se retrouvèrent. Analia alla donc vivre chez sa grande sœur, qui tenta autant qu’elle le pouvait de jouer les mères pour elle. La jeune fille cessa alors ses fugues, contente d’avoir retrouvé Cathy. Par contre, la nuit, elle se réveillait encore régulièrement, à cause de cauchemars. Elle n’appelait pas sa sœur à grands cris, comme elle le faisait plus jeune avec sa mère, mais elle la réveillait souvent, arpentant l’appartement, faisant les cent pas. Pendant quelques temps, Anli fut scolarisée à Buenos-Aires, et apprit alors l’anglais. Elle continua bien sûr à jouer de la musique, ainsi qu’à pratiquer danse classique et théâtre. Ce jusqu’au jour où Cathy décida d’aller vivre dans le pays où elle était née. Elle n’avait pas vraiment envie de rester en Argentine. Trop de souvenirs… Elle emmena sa sœur avec elle au Japon. Ce fut là qu’elles fêtèrent les vingt ans d’Analia. Ce fut là aussi que, quelques jours plus tard, elles apprirent par un mail de Felipe – avec qui Ana était toujours plus ou moins restée en contact -, que leur oncle, Luis venait de mourir d’un cancer. Est-ce que la loi des séries s’apprêtait de nouveau à frapper ? C’était, en plus d’être attristée pour elle et pour son cousin de cette mauvaise nouvelle, ce que se demandait la jeune italo-franco-argentine. C’était même plus précisément là ce qui l’inquiétait, l’effrayait. Et lui fit passer un mauvais été. Peu de temps auparavant, elle avait émis le souhait de prendre son envol et son indépendance. Son souhait le plus cher ? Faire carrière dans la musique, en tant que violoniste. Après la mort de son oncle, après le mauvais été qu’elle avait passé, elle aurait pu choisir de rester auprès de sa sœur, par besoin de soutien. Mais, non, justement, ce soutien que pouvait représenter Cate, Ana le fuyait.
C’est ainsi qu’elle quitta la ville où se trouvait sa sœur, allant s’installer à Miyazaki, à la pension Shiawase, payant son séjour en y travaillant à mi-temps, à l’accueil. Quand elle ne s’occupait pas des nouveaux venus, elle allait en cours de violon, jouait de cet instrument ou cherchait le moyen de se produire en public et surtout d’éventuelles opportunités d’introduction dans le milieu de la musique classique. Elle se noyait dans son travail et sa musique, s’efforçant d’avoir tout le temps l’esprit occupé, de se laisser peu de loisir pour penser.



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Comment avez-vous connu le forum? Par un certain gérant de pension…
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Nanbu Meiji
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MessageSujet: Re: Analia Carmen Ofelia Dorrego   Analia Carmen Ofelia Dorrego Icon_minitimeSam 7 Mai - 16:52

Bon... Je vais t'avouer j'ai pas tout lu xD
Je lirais quand j'aurais plus de temps devant moi mais je te fais confiance de toutes manières.

Tu as très bien expliqué le métier c'est parfait.

Te voilà donc engagée comme réceptionniste bravo !

Je t'offre la chambre... Numéro 4 !

Bons rp !
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Analia Carmen Ofelia Dorrego
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