Et voilà. Meiji,en franchissant la porte d'entrée avait psychologiquement accepté la mission que son défunt grand père lui avait laissé (sans son accord au préalable cela va sans dire). Bien que sur papier et sur la pancarte de la chambre il était depuis quelques semaines officiellement le gérant, il ne l'avait pas encore compris et accepté. Mais aujourd'hui était une toute autre histoire. Lorsqu'il entra dans le hall d'entrée, un nuage d'émotion (et de poussière) l'envahit. Il y avait une ambiance spécifique, et les souvenirs affluaient. Meiji se sentit malgré lui nostalgique. Il y avait passé tous ces étés et avaient bon nombre de souvenirs. Il avait accumulé les blagues (parfois de mauvais gout) et avait fait tourné la tête à plus d'un pensionnaire à l'époque. Il les avait mené en bourrique, surtout son grand père. Mais aujourd'hui les rôles étaient inversés. Enfin, normalement... Mais il ne comptait pas s'assagir et mettre la misère à ses pensionnaires.
Après avoir installé sa chambre à son gout, il alla faire le tour du propriétaire. Il n'arrivait pas à s'habituer à l'idée que tout ça était à lui... Ca viendrait doucement.
Meiji récupéra une pile de dossier qui trainait dans sa chambre et l'emmena avec lui à la source d'eau chaude. Il ne prit pas la peine de nouer une serviette à sa taille, à quoi puisqu'il était seul? Et tout en se relaxant dans le bassin, il feuilleta les fiches de pensionnaires qu'il allait bientôt accueillir. Il avait eut une magnifique idée de demander une photo avec le dossier de logement. Lorsqu'il vit la photo des deux prochaines pensionnaires (Alice et Masako) il se bénit d'avoir autant d'intelligence. Mannequin et ... L'autre vivait de ses dons de... Mais c'était une sorcière! Il allait accueillir une sorcière... Ca allait être très intéressant. Meiji continua à feuilleter les autres dossiers (la pile était maigre pour l'instant). Après une bonne heure, lorsque sa peau devint fripée, il décida qu'il était temps pour lui de sortir.
Meiji alla ensuite dans sa chambre,non sans avant avoir bien observer chaque pièce vide puisque le lendemain allait arriver une petite troupe de pensionnaires. Il s'alluma un cigare, petit clin d'oeil à son grand père, et médita toute la nuit sur son existence, la pension et autres.